Marcus Hönig - portrait mieux sans

Marcus Hönig - Photo Gwendoline HönigLittéralement né sur une frontière, à Wissembourg (à visiter, vraiment !), de parents allemands.
Fils d’immigrés, fils d’émigrés, le lieu est si proche de la limite qu’il n’est plus possible de savoir s’il faut un I ou un E avant migrer.

Né et tuteuré entre deux (ou plus) cultures, langues, dialectes et au moins autant d’occasions de perte de repères.
Saute-frontière comme jeu principal et inconscient, ne sachant jamais où est la maison mère, le nord et l’étranger.
L’instabilité d’appartenance ne pouvait produire qu’un curieux vagabond de la pensée ou un bibelot figé par ce que l’histoire a, en son temps et sans consentement, infligée à la géographie.

Depuis trente ans en Ardèche, pile entre le beurre et l’huile.
Cette terre, dite d’asile, accueille et se laisse aimer.
Mais, jamais plus qu’en asile, on y est et reste étranger.

Rien de plus facile que de trouver une frontière.

La photo est de Gwendoline Hönig
C'est elle qui a insisté.

 

 

 

À la plage, une fois la nuit tombée, l'immense liberté
Tigzirt, Algérie, août 2024


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